Nous oublions (inconsciemment ?) que la Grande-Bretagne et son aura musicale cherchent toutes les semaines, à nous imposer les nouveaux rois du rock'n'roll, les sauveurs d'un style mort depuis si longtemps et de surcroit mort pour de bon déjà plusieurs fois. L'âge et la raison nous écartent des grands débats intellectuels lancés par la presse anglo-saxonne sur la future hype potentielle générée par un single un peu trop bien foutu d'un groupe l'étant quelques fois un peu moins.
Après la déferlante des groupes en The, après les Franz Ferdinand, Kaiser Chiefs, Maxïmo Park et consorts, The Wombats pourrait bien être un groupe à suivre. Oui, c'est vrai et indéfendable devant une cour de rock critics experts et intransigeants : The Wombats n'a rien inventé et assène des chansons d'une simplicité alarmante voire inquiétante. Néanmoins, à l'instar de Kaiser Chiefs, ils parviennent à décocher quelques titres dont l'approche mélodique reste au-dessus de beaucoup de disques enregistrés par les groupes défendues par la presse anglo-saxonne. Les singles sont bien présents : un 'let's dance to joy division' où Blur pogote allègrement avec Bloc Party, un 'Moving to new york' avec son refrain qui ne vous lache plus. De surcroît, l'album se tient dans son ensemble avec quelques parties moins intenses sans être désagréables.
'A guide to love, loss and desperation' renferme donc tous les gimmicks propres aux groupes anglo-saxons encensés puis descendus en un rien de temps par la presse locale : à la fois futile et distrayant.

Titres préférés : Let's dance to joy division - Moving to new york - Kill the director - Here comes the anxiety