Pour ceux qui connaissent déjà l’univers
intime de Tamara Williamson (4 albums à son actif),
c’est toujours un réel plaisir de la retrouver
; pour les non adeptes, bienvenue dans ce monde sensible et
captivant. Parce que ses prestations scéniques sont
d’une intensité intemporelle, elle revient avec
un album concept basé sur des improvisations live datant
de 1991 à 1995. Simplement intitulé The boat
en hommage à son père navigateur devenu roi
d'une île paradisiaque…, la canadienne nous embarque
comme d’accoutumée sur un océan des plus
calmes. Enregistré avec de nombreux invités
instrumentistes et les habitués de ses précédents
albums, ce nouvel opus captive par son ambiance cinématographique.
La voix de Tamara Williamson à mi-chemin entre celles
de Lisa Germano et de Shannon Wright possède cette
faculté d’apaiser les âmes. The boat est
constitué de dix morceaux dont une reprise du Sailing
de Rod Stewart cachée en fin de dernière plage,
très dépouillée est bien meilleure que
l’original. Mais cet album vaut surtout le détour
pour une chanson (The journey) qui débute par une petite
mélodie qui semblerait être bidouillée
par Mark Tranmer (alias Gnac) puis la voix de Tamara Williamson
vient se poser avec délicatesse, caressant les notes.
Un peu plus loin des trompettes qu’on croirait volées
aux Tindersticks tirent le morceau vers son apogée,
enfin des violons terminent cette ballade en douceur et totale
sérénité. Un album sans prétention,
fort en émotions mais sans réelles surprises,
Tamara Williamson ne s’étant pas encore tout
à fait épanouie.
Titres préférés : The journey
- A drink - The land - I am sailing
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