Retour en forme pour The Walkmen avec ce deuxième
album où la maturité et la maîtrise des
chansons deviennent un leitmotiv. Oui, The Walkmen ont encore
progressé par rapport à leur premier essai 'everyone
who pretended to like me is gone'.
Tout en gardant une ébullition latente, les instruments
montrent une discrétion et un sens du placement. Cela
ne veut pas dire qu'ils soient systématiquement en
sourdine. Ils peuvent le cas échéant débouler
et imposer un rythme ou une certaine puissance sonore. Il
faudrait plutôt dire qu'ils se mettent au service de
la voix du chanteur. Une voix caractéristique qui se
déchire à chaque son. Un mélange de voix
cassée et de voix brumeuse qui accroche comme du papier
de verre mais qui dégage une présence proche
de celle d'un Greg Dulli à l'époque de Afghan
Whigs. Enjouée et mélancolique, puissante et
désespérée, la musique de The Walkmen
s'affirme et prend sa place dans la cour des grands.
Titres préférés : The Rat -
Thinking of a dream i had - New year's eve - Little house
of savages - What's in it for me
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