Le groupe suisse Velma prend de l'altitude pour nous présenter
un disque à l'allure sobre mais couvert d'aspérités
et de crevasses.
Il serait en effet facile, après une écoute
disintéressée, de considérer ce disque
comme un simple disque d'electro-pop agrémenté
d'abstract hip-hop et de post-rock. Mais, au fil des écoutes,
vous plongez dans ce manteau neigeux de plus en plus profondément
et découvrez un monde sonore complexe et instable.
Tout au long de son quatrième album, Velma cultive
l'ambiguïté. D'un côté, le groupe
montre de la rigueur et une certaine froideur, de l'autre,
il parvient à dégager de ses compositions, de
la sensibilité et de l'humanité. La reprise
du titre 'metropolis' de Mötorhead en est peut-être
le meilleur exemple. Velma donne au morceau, un aspect attachant
et troublant et modifie comme par enchantement la paternité
du titre. A l'écoute du titre, il serait en effet,
logique et sans appel que la version originale revienne à
Kraftwerk.
Grâce à ce nouvel effort, Velma va attirer encore
un peu plus l'attention. Espérons simple que 'La pointe
farinet, 2949 m.' ne soit qu'une (belle) étape dans
l'ascension du groupe.
Titres préférés : Metropolis
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