Beaucoup d'encre a déjà coulé sur ce disque et son auteur fantasque. Pourquoi alors en rajouter une couche ? Tout simplement, parce que les différentes opinions lues ici et là ne correspondent pas vraiment à l'idée que je me fais de ce disque. Après avoir été titillé par le buzz (parisien ?) tournoyant auour de 'sexuality', après avoir été agréablement surpris qu'un Daft Punk collaborait au projet, il me fallait donc écouter ce disque annoncé comme essentiel, sensationnel et hors norme.
La couleur du disque se situe dans un revival electro pop 80's à la limite de la pop fm de l'époque c'est-à-dire à la limite du mauvais goût et des arrangements sirupeux. Sébastien Tellier pose sa voix d'une manière détachée et lointaine comme pour donner de la profondeur aux morceaux. La production musicale quant à elle frôle comme je vous l'ai dit précédemment, tous les vices d'une époque révolue, donnant dans la série de gimmicks agaçants mais gardant toujours une efficacité bon ton.
Le disque est un fleuron lounge et son décalage musicale, la parade à toutes comparaisons. Quels arguments pouvez-vous faire valoir face à une personne qui se targue d'apprécier 'sexuality' ? l'univers musical de 'sexuality' est en tel décalage face aux autres productions actuelles qu'il est impossible de savoir si le disque est précurseur ou rétrograde. Il ne reste pour vous qu'à donner un avis par rapport à l'écoute des onze morceaux du disque sans vous rattacher à une mouvance ou à un son d'aujourd'hui.

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