C’est un climat doux et apaisé qui domine cet
album, tout en étant empreint évidemment de
la mélancolie qu’on lui connaît, à
ce cher Bill Calahan.
Beaucoup moins enthousiaste et rock que 'Supper', sa précédente
livraison, il ne retombe pas dans la noirceur d’avant
heureusement. Ou si, mais en l’apprivoisant. Il regarde
en face cette noirceur et la traite avec ironie, ce qui est
tout aussi poignant que l’auto apitoiement (qui rendait
la plupart de ses albums repoussant bien qu’étant
paradoxalement d’une grande qualité).
Ecriture soignée et arrangements minimaux, accompagné
de violons, d’un piano (Joanna Newsom, d’un batteur
qui sonne juste - Jim White des Dirty Three), il rassemble
enfin les ingrédients jusqu’alors dispersés
sur ses albums pour en faire dix chansons excellentes, raffinées
et confortables.
Bill Calahan raconte de sa voix grave et prenante, les vicissitudes
de la vie mais définitivement sur un ton plus libre,
détaché, mature.
C’est une excellente surprise que ce nouveau Smog qui
est à se procurer rapidement rien que pour ces moments
grandioses que sont ‘Drinking at the dam’ et ‘Let
me see the colts’
Titres préférés : Palimpsest
- Drinking at the dam - Let me see the colts
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