Vous prenez deux anciens Sloy, Armand Gonzales et Virginie Peitavi, vous rajoutez un ancien Drive Blind, Remi Saboul et vous leur demandez de composer un album. Qu'espérez vous obtenir ? Un disque énergique où la place des guitares est prédominante ?
Pour tout vous avouer, c'était l'optique avec laquelle j'abordais ce disque. Et quelle surprise !!! Car ici, il est nullement question de puissance. Sabo a choisi de construire son album en forme de périple et d'instrumentation narrative. Les 12 titres du disque sont autant d'étapes dans l'univers cinématographique du groupe. Variant entre les parties chantées et les parties instrumentales, Sabo fait voyager l'auditeur et le surprend. Les instruments sont utilisés en support et évoquent un nombre incalculable de genres musicaux : folk, pop, rock, rumba, americana, bossa, lounge, mambo,...Pour accentuer encore un peu plus le dépaysement créé, Sabo ne se prive pas pour utiliser un chant nonchalant, détaché et de surcroit en français. D'ailleurs ce chant se glisse parfaitement dans le costume musical taillé par le groupe.
Sabo ne prend pas les chemins habituels. Il a préféré choisir une route vers les ambiances chaudes et les soleils radieux, une route commençant pas très loin de chez vous mais n'ayant pas vraiment de fin, une route toute tracée vers les musiques buissonnières.

Titres préférés : 260 jours de vent - Fatigue à paris - La ultima volta - J'ai vendu ma peau