En 35 minutes et 4 morceaux, Dean Roberts dévoile
un goût unique pour les mélanges. Car ici l'improvisation,
le post-rock et le folk se cotoient et chacun parvient à
trouver sa place. Peut-être parce que les morceaux sont
remplis de lenteur, de fragilité et de fébrilité
et que chaque instrument prend juste la place qu'il faut et
respecte les silences de peur de les briser trop brutalement.
Le premier titre 'all pidgins sent to war, palace of adenaline
v and e.e.' aux accents ambient prépare le terrain
pour la suite du disque et donne la possibilité de
rentrer immédiatement dans le deuxième titre
et dans ses flottements de guitares et de voix discrètement
secondés par une batterie.
Les troisième et quatrième titres ('Smash the
palace and what nerves you got' et 'Letter to monday') retrouvent
une teinte plus classique. Ils s'étendent sur une structure
post rock prononcée sur laquelle l'improvisation des
guitares et la voix glissent en toute liberté.
Dean Roberts a su faire preuve d'humilité et conserve
dans les 4 progressions proposées un sens de la cohésion
comme si il voulait que l'auditeur ne soit pas uniquement
spectateur mais qu'il suive également ses dérives
dans les ambiances et dans les humeurs.
Avec ce disque, le label Kranky continue toujours à
défricher les terrains musicaux où la lenteur
et la beauté sont synonymes. Merci.
Titres préférés : Smash the
palace and what nerves you got - Disappearance on the grandest
of streets
|