Excusez du peu, voici la liste des invités présents
sur cette nouvelle galette du virtuose Scott Heren : Ghostface
Killah, GZA, El P, Aesop Rock, Masta Killa, Beans, Broadcast,
Cafe Tacuba, The Books, DJ Nobody ou encore Kazu Makino de
Blonde Redhead.
L’exploit serait de faire croiser tout ce joli monde
sur un seul album sans que cela se traduise par un plat trop
lourd et une indigestion.
Malheureusement c’est effectivement chargé, Scott
Heren n’arrive pas toujours à trouver un équilibre
mais distille quand même de bons moments, dans son style
très personnel et élégant. Il ne laisse
pas le temps de rependre son souffle, mais c’est globalement
trop linéaire, trop confus. Fatalement, l’écoute
en est après 21 plages. harassante.
Et cette nouvelle sortie après celles, ces dernières
semaines, de Busdriver et Daedelus sans parler des ‘anticon’
inspire quelques réflexions. Par exemple, que tout
le monde collabore au disque de tout le monde dans cette famille
musicale, c’est très bien, mais cela entraîne
une forme de dilution de l’œuvre. Même avec
la personnalité et le style propre à chaque
artiste, les albums deviennent presque interchangeables. De
même une systématisation des invités prestigieux
fait qu’on n’y fait même plus attention.
Abondance de biens nuit. Dès lors, la différence
se fait sur des critères d’ordres techniques,
ce qui ne passionnera finalement que les techniciens…
Ce disque n’est pas plus mauvais que ceux de ses camarades
mais souffre d’une actualité foisonnante.
Titres préférés : We go our
own way - Sabbatical with options - Just the tought
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