Oscar Matzerath ne prend pas le plus court chemin ou du moins
le chemin le plus simple pour toucher le grand public. Le
groupe prend un chemin où la noirceur est le thème
principal, où les histoires contées ne finissent
pas vraiment biens, où les instruments dessinent des
ambiances sombres et froides.
Les chansons ne semblent pas de notre époque, de notre
temps. On y parle de nuit, de tristesse, de peur, de sang.
On y parle de gens étranges, de vies pleines de doutes
et d'angoisses. Mais comme par enchantement, des éclaircies
de joie s'y mêlent et offrent avec parcimonie, un peu
de couleurs aux chansons.
On pense à Arthur H, Mano Solo ou Ferré pour
les ambiances verbales et à Sixteen Horsepower ou surtout
à Tom Waits pour les ambiances musicales.
Avec 'la vieille, la belle et l'autre', Oscar Matzerath ouvre
une nouvelle voie à la frontière de la chanson
et du rock, dans laquelle, je l'espère, l'ambiance
monochrome de ce premier disque laissera la place dans le
futur à des tableaux légèrement plus
épicés.
Titres préférés : La petite
fille aux fantômes - (dans la famille) MàIT -
Comme un crime
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