Lorsque vous écoutez O'Death, vous regrettez immédiatement de ne pas y être, de ne pas pas profiter en concert de la furie du groupe et du décalage de sa musique. Comment ne pas imaginer cette bande de doux dingues enrôler le public avec cette vision cahotique des racines de la musique américaine. Le Folk des Appalaches avec son banjo et son violon représente le fil conducteur de la musique mais il est trituré dans tous les sens, passant par le prisme du punk ou les ambiances torturées et théatrales d'un Tom Waits. En écoutant la musique de O'Death, vous ne savez pas vraiment où vous allez et quels vont être les chemins empruntés par le groupe. Décoiffant, déroutant, troublant, les adjectifs sont nombreux pour qualifier cette musique située au carrefour des genres.
Nous sentons que l'émotion du moment a été préférée à la finesse d'une production
minutieuse, ce qui procure au disque, une authenticité bienvenue mais ce qui, dans le même temps, donne un sentiment d'inachevé.
Sur 'Head home', le groupe O'Death n'est sans doute pas sous son meilleur jour
mais il ne faut pas désespérer. Peut-être, un jour, nous serons soit en admiration face à une de ses prestations 'live' endiablées, soit en extase face à un de ses disques (qui cette fois décrira parfaitement le monde unique de O'Death).
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