Cette fois-ci, pas de cérémonie et autant le
dire tout de suite : si vous n’êtes pas un indécrottable
fan avec toute la mauvaise foi qui peut aller avec, il est
fortement recommandé d’éviter de se laisser
attirer par la pochette (retour en forme de Peter Saville,
c’est déjà ça..) car le contenu
du huitième album de New Order est loin d’être
une merveille.
Et l’autosuggestion ou la méthode Coué
encore jouable sur les deux épisodes précédents
ne fonctionnera pas…
L’atmosphère si particulière et unique
que l’on retrouvait jusqu’à présent
avec délectation a malheureusement presque totalement
disparu.
Et le fil sur lequel les mancuniens tenaient en équilibre
quasi parfait s’est rompu. Pourtant en s’appuyant
sur les talents de mélodiste hors pair de Bernard Summer
qui propose une fois de plus une flopée de titres à
ce point de vue, tout à fait dignes d’intérêt,
on pouvait espérer du New Order classique. Mais à
chaque fois, des lourdeurs, des fautes de goûts pathétiques
détruisent le charme et le climat éthéré
et doux amer qui caractérisait si bien le groupe depuis
25 ans. Les titres défilent et à chaque chanson,
un élément fait dérailler la machine
pendant que Peter Hook surjoue avec sa basse et que la voix
auparavant détachée de Bernard Summer devient
trop pro.
En résumé, le problème est donc qu’en
apparence 'Waiting for the sirens’ call' pourrait passer
pour un bon album mais en fait rien ne va vraiment. A part
'Hey joe' et le single Krafty (surtout pour son glimmer12‘
mix qui se trouve sur le maxi) et à la rigueur 'I told
you so', il n’y a rien à sauver sur ce disque
taillé pour les charts anglo-saxons et enregistré
pour engranger quelques piècettes. Et même le
titre de 'pire daube de New Order' détenu jusqu’à
présent par 'World in motion' est repris par 'Guilt
is a useless emotion'..
Cela n’empêchera pas quelques inconditionnels
de se passer le disque trois fois par jour mais on n’y
croit plus et finalement c’est tant mieux. Pour avoir
une idée de ce qu’est aujourd’hui le groupe,
jetez un œil sur l’édition limitée
du très ‘bel’ Ipod New Order. C’est
là qu’ils sont les plus doués aujourd’hui
: le business et le marketing pour gogos.
Titres préférés : Hey Joe -
Krafty - I told you so
|