Adam Pierce a fait preuve, depuis ses débuts et sur
ses quatre premiers albums, d’une ouverture d’esprit
qui l’emmène dans de multiples directions.
Rien ne change vraiment avec cet album, surtout si on le compare
au précédent ‘obrigado saudade’
sorti en 2004 et qui fut déjà une belle tentative
de croisement entre Post-Rock, Electronica, Folk et Musiques
Traditionnelles.
Celui-ci est d’ailleurs présenté par son
auteur comme son petit frère, et son titre ‘bem-vinda
vontade’ complète ‘obrigado saudade’.
Il aligne, de plus, quasiment la même équipe
au départ (notamment Anna Valtysdottir de Mum sur deux
titres et Doug Scharin).
Mais si le résultat fut inégal sur ‘Obrigado
saudade’, l’album est ici beaucoup plus homogène
et abouti.
Il subsiste certes encore quelques fausses notes (des plages
sans intérêt particulier) mais l’alchimie
entre les styles est convaincante, bien maîtrisée
d’un bout à l’autre et se présente
comme une forme d’achèvement de la démarche
entamée depuis plusieurs années par Adam Pierce….
Il construit cette fois des chansons folk solides et accessibles
avec des voix plus présentes, et faites d’un
spleen doux autour de la guitare entêtante bien évidemment
présente. Et ces chansons rappellent d’ailleurs
sensiblement Red House Painters. Ajoutez à cela, la
dose d’expérimentation indispensable qui, elle,
n’est pas sans évoquer sous une forme condensée,
Animal Collective, Black Dice ou Gang Gang Dance, et là
aussi avec des rythmiques organiques et l’utilisation
volontairement réduite des programmations et samples.
C’est sans doute là aussi un élément
déterminant, qui fait que ce disque est plus vivant
et donc plus séduisant que son prédécesseur.
Mice Parade rejoint complètement, en partant d’un
point opposé, une poignée d’artistes dont
certains cités plus haut, passent depuis quelques temps
avec succès de nouvelles frontières et offrent
enfin de nouvelles possibilités de s’enthousiasmer.
Titres préférés : Warm hand
in farmland - Nights wave - Waterslide - The boat room
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