Enfin arrive l’album de M.I.A. (de son vrai nom Maya
Arulpragasam), jeune artiste d’origine Sri Lankaise,
la nouvelle sensation qui provoque l’emballement de
la presse internationale.
C’est donc avec la méfiance nécessaire
à ce genre de hype qu’on accueille Arular.
Car si les mariages annoncés entre musiques traditionnelles
et musique pop d’origine anglo-saxonne sont bien sûr
intéressants d’un point de vue politique et social,
ils ont souvent donnés des résultats décevants
sur disque regroupés sous l’étiquette
péjorative aujourd’hui de World music.
En ce qui concerne les musiques d’Asie, Il y a des métissages
totalement réussis : Transglobal Underground, Fundamental,
Asian Dub Foundation , et notre petite nouvelle se situe largement
de ce côté.
On y trouve aussi un petit quelque chose du Hip Hop et du
R’n’B façon Ms Dynamite et Missy Elliott
ainsi qu’un écho dans un autre style, aux Fugees
et à Lauren Hyll.
L’album connaît quelques gros moments de faiblesse
avec des associations trop forcées, très artificielles,
mais pour un premier essai, le verdict est positif.
L’assimilation des influences électro et drum'n'bass
prenant sa source chez les meilleurs alchimistes du son, additionnée
à un ragga pas trop envahissant, un sens de la ritournelle
et des beats dynamiques, se fait admirablement mais sans grande
originalité.
Malgré quelques restrictions, M.I.A est donc sans aucun
doute tout à fait digne de figurer parmis les grands
espoirs de cette scène.
Titres préférés : Pull up the
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