Etonnant deuxième album que ce 'Multiply', après
un premier essai très ‘warpien’ sur le
fond et la forme. Jamie Lidell (des excellents Super Collider),
s’est depuis deux ans fait connaître par ses performances
scéniques et ses dj sets dans quelques festivals pointus.
Mais aimant les excentricités, il a prolongé
l’expérience sur la longueur d’un cd.
C’est donc un album que l’on qualifiera de sympathique
mais qui en même temps agace. Il est constitué
d’un mélange de Funk, Soul, R’n’B
enrobé d’une electro-funk se voulant séduisante
un peu à la manière de Timbaland, mais plus
sèche, moins sophistiquée et plus élégante.
Produit en compagnie de Gonzales et Mocky, faut-il voir dans
ce disque autre chose qu’un simple évocation
de l’âge d’or de la soul des années
60 et 70. Certes il y a une patte Jamie Lidell mais tout ce
disque sonne de façon très classique dans ses
meilleures moments et les quelques innovations n’y changent
rien.
De bons et agréables morceaux ponctuent l’album
mais sa substance globale possède un goût très
artificiel à la différence d’Otis Redding
ou Sam Cooke dont il s’inspire allègrement. A
part constater ce qu’il sait faire de sa voix, autant
écouter les originaux….
Les quelques excellents moments passés comme avec ‘The
city’ sont donc trop rares car le reste vire même
quelquefois à la soupe nu soul et rappelle les pires
horreurs (en mieux quand même) de Jamiroquaï, des
Commodores (?!) et de Michael Jackson ( depuis Bad…).
A ne pas vouer aux gémonies mais pas de quoi s‘extasier
non plus !
Titres préférés : A little bit
more - The city - What is it this time
|