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Arrêtez-vous
une seconde et imaginez il y a vingt-cinq ans un joueur de likembé
(piano à pouces) quitter son village congolais pour Kinshasa
où il rêve de se produire. Mais rien ne se passe
comme il avait prévu, personne ne l’écoute
dans le vacarme urbain. Notre ami-qui se nomme Mingiedi- a une
idée, utiliser le volume de l’électricité
pour réveiller la cité.
S’ensuit la métamorphose promise, et voilà
maintenant notre ami Mingiedi à la tête de la plus
formidable machine à perdre la sienne, de tête.
Il a donc amplifié ses likembés, y a adjoint trois
chanteurs et autant de danseuses autour de percus recyclées
qui évoluent devant un mur d’enceintes digne de
Pink Floyd à Pompéi. Sans parler du facteur surprise,
à savoir la saturation électro-acoustique qui
a téléporté ce projet initial vers le territoire
non limité de l’expérimentation sonore.
Tout en restant proche de la Trance, la musique de Konono est
simplement décalée et la production de Vincent
Kénis (Zap Mama, Taraf De Haïdouk) met le décalage
en avant, ce qui permet ces niveaux de lecture chers à
Crammed, esthètes de la mixité.
C’est l’ album qu‘il faut écouter après
Fela si on aime l’ escalade, comprendre l’album
de techno qui remettra le gratin des rythmeurs d’ici où
là à leur juste place, l’élève.
Titres préférés : Ungudi wele
wele - Paradiso |
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| Patrice
ARNAUD - 10 Juin 2005 - LesChoses.Com |
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