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Vous qui
êtes un fan des Ninjas depuis déjà pas mal
de temps, qui avez fait découvrir à tous vos potes
le premier Amon Tobin, qui trouvez en leur détournement
de l’électronique l’ultime refuge de l’audace,
allez être surpris par ce troisième album des norvégiens
qui s’inscrit d’emblée comme un des grands
disques de son temps.
Synthèse de trop de choses par ailleurs maintes fois
énumérées, la bande de Lars Horntveth a
opté pour l’option big band avec cuivres, percus,
xylo et murs de guitares et l’édifice est imposant.
Les thèmes se déclinent comme la bande originale
d’un film inconnu et agissent par leurs rebondissements
sur l’imaginaire comme chacun sait.
Je pourrais aussi bien penser à Tortoise.
Une mention spéciale à « Swedenborgske Rom
» et son hautbois fauviste introductif, alors la chorale
et puis le rideau qui s’ouvre. Tous les morceaux sont
des génériques qui progressent, au sens classique,
du calme vers la tempête ou de l’harmonie vers la
dissonance. Même après plusieurs écoutes,
l’effet de surprise reste jubilatoire. Ne pas rater l’édition
limitée qui contient quatre prises initiales dont le
dépouillement ne fait que confirmer la richesse de l’écriture.
Non plus que le groupe sur scène avec deux batteurs,
trois guitares et une section de cuivres qui donnent sa vraie
chaleur à un disque onirique et brillant.
Titres préférés : All i know is
tonight - Oslo skyline - Swedenborgske Rom |
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Patrice
ARNAUD - 12 Mai 2005 - LesChoses.Com |
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