Hanne Hukkleberg est chanteuse et norvégienne d’origine.
Elle possède une voix magnifique et sur ce premier
album s’entoure de musiciens venus de Jaga Jazzist,
Kaada, Shining et Exploding Plastix. Cela situe déjà
l’histoire dans l’expérimentation et les
frontières du jazz, de l’electro et de la pop
et elle-même est très influencée par le
jazz et le conservatoire.
On démarre avec un morceau d’electronica douce,
une chanson susurrée, rien que du très classique,
puis dès le deuxième titre, elle dévie
délibérément vers des ambiances cabaret,
jazz d’avant guerre, folk. Le climat est doux, mélancolique,
langoureux et l’ombre de Billie Holiday plane ici et
là. Sa façon très personnelle de mixer
habilement de façon très minimale l’electronica
traditionnelle avec des arrangements et des instruments comme
piano, guitare acoustique, scie musicale, cuivres…donne
du volume à l’ensemble.
Elle s’échappe donc de l’austère
electro, et son disque pourrait être une rencontre parfaite
entre cette dernière, la musique cabaret américaine,
l’americana et la folk de Laura Veirs ou Catpower.
Mais malheureusement arrivée à mi-album, elle
se lâche un peu trop sur les vocalises (trop ‘demoiselles
de Rochefort’ pour schématiser) et part un peu
trop dans tous les sens vers une exubérance malvenue
ici. Elle brise le bel équilibre du début de
l’album.
On a failli trouver le disque idéal pour les après
midi de canicule….
Titres préférés : Searching - Little
girl - Balloon
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