Matthew Herbert délaisse son Big Band et reprend
la musique électronique comme support en lieu et place
du jazz.
Le nouveau projet de Matthew Herbert se concentre autour de
la nourriture, des méfaits de son industrialisation
et du rapport que l'homme entretient avec les aliments.
Chaque titre reprend un thème et le développe
sous toutes ses coutures. Le morceau est d'abord décrit
par un texte explicatif (que l'on trouve sur le site internet)
où Matthew Herbert expose, pour réflexion, les
faits. Ensuite, il récrée un univers sonore
et musical à l'aide de samples ou d'objets ayant un
lien direct avec le sujet.
Je me contenterai de vous parler de l'approche musicale du
projet. Dans une optique Electro-Samples, Matthew Herbert
prouve une fois encore qu'il peut recréer une ambiance
avec des éléments variés et antinomiques.
Tous les titres semblent être apprivoisés. Le
résultat, ludique et inventif, mélodique et
récréatif, serait à mettre non loin du
disque qui, en son temps, avait vu la collaboration de Mike
Paradinas (Mu-ziq) avec Richard D. James (Aphex Twin) ou dans
un voisinage plus évident, des productions de Matmos
et des collages-réalité.
'Plat du jour' est un nouveau met concocté par Matthew
Herbert avec finesse et panache.
Mais attention. Vous êtes avertis. Si vous voulez inviter
Matthew Herbert pour un concert, il faudra que vous montriez
patte blanche pour le catering.
Titres préférés : The truncated
life of a modern industrilaised chicken - Nigelia, george,
tony and me - These branded waters - Fatter, slimmer, faster,
slower
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