Pour la première fois, Stafraenn Hakon se frotte également aux univers chantés. Six des neuf morceaux de Gummi voient donc l'apparition d'un chanteur (5 avec Birgir Hilmarsson de Blindfold / Ampop et 1 avec Casper Clausen de Efterklang). Une évolution majeure dans le monde de ce musicien qui jusqu'à lors se contentait de dérouler des ambiances instrumentales vaporeuses et apaisées.
Les fortes similitudes avec les islandais de Sigur Ros deviennent encore plus marquées. Etonnamment, ce changement ne procure pas une valeur ajoutée aux compositions de Strafaenn Hakon. En effet, ces dernières deviennent communes et évidentes alors qu'elles étaient auparavant énigmatiques et aériennes. Elles deviennent des erzats corrects des univers de Sigur Ros mais le juste équilibre présent chez ces derniers entre la voix aérienne du chanteur et les ambiances éthérées n'est pas présent.
Le jugement peut être perçu comme très sévère mais il faut se rendre à l'évidence. Malgré ses qualités instrumentales, 'Gummi' n'arrive pas à se détacher de cette références, faisant par la même occasion abstraction des autres références rencontrées auparavant (Slowdive, Auburn Lull).
Au vu de l'engouement engendré par son précédent disque 'Ventill / Poki', il est regretable que 'Gummi' se soit contenter de traduire une nouvelle fois les univers aériens dont raffolent beaucoup de groupes islandais.
Dommage.

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