Ce premier album pourrait être considéré
comme un véritable pied de nez.
Après un mini album en forme de compilation des deux
premiers singles, nous étions quasiment sûrs
et certains de la direction musicale qu'allait emprunter le
groupe Guillemots, une direction principalement pop surlignée
de déviances stylistiques subtiles.
Mais la réalité du disque est tout autre. Le
quator n'a pas délaissé son versant pop mais
il va chercher encore plus loin des bouffées d'oxygène
en cotoyant les miracles en apesanteur d'un Nick Drake et
en se laissant le temps de respirer et de goûter à
d'autres joies musicales.
Certes, les tubes en puissance sont présents (Trains
to brazil - Made up lovesong #43 pour ne citer qu'eux) mais
il y a surtout des titres touchants, des titres qui ne vont
pas dans le sens attendu. Guillemots n'a pas été
tenté par les sirènes de la facilité.
Il préfère proposer des compositions écrites
avec le coeur et avec de la sincérité. Comme
je vous le disais précédemment, un titre comme
'Little bear' ou les 12 minutes du dernier titre de l'album
ne sont pas exactement ce que l'on pouvait attendre mais ces
approches ont au moins le mérite de montrer autre chose,
de montrer un aspect plus expérimental et plus personnel.
Sans être encore parfait, 'Through the windowpane' laisse
penser que Guillemots a encore beaucoup de choses à
nous dire et qu'il ne contentera de répéter
inlassablement les mêmes recettes.
Titres préférés : Made up lovesong
#43 - We're here - Trains to brazil
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