Décidément Ipecac (label de Mike Patton) finit
par se constituer une jolie réputation et ce, de la
meilleure des manières, par la diversité de
ses productions qui se rejoignent dans une approche très
expérimentale.
Guapo de son côté revendique l’influence,
du moins intellectuelle, de John Cage et des compositeurs
de l’avant-garde contemporaine.
Ce groupe londonien méconnu, né il y a 8 ans
et à la discographie pléthorique éparpillée
sur divers labels se caractérise par une musique noise
tonitruante, noire et très expérimentale basées
sur de grandes montées en puissance. Un peu comme Godspeed
You Black Emperor!, ils nous entraînent dans un chaos
sonique qui fait frémir.
Les subtilités apparaissent plus tard. On y croise
alors une forme de lyrisme tordu, une vrai volonté
d’exploration des arcanes du rock mais aussi du jazz
malheureusement avec un penchant énervant pour le free
jazz.
La cohérence de l’ensemble les rapproche actuellement
de Magyar Posse tout comme leur goût pour les ambiances
slaves et le jeux sur les structures. Leur travail sur le
climat imprégné d’une multitude de sensations
est le point fort du disque.
A leur décharge on peut n’y voir selon l’humeur,
qu’un énième disque de ce genre et un
retour trop flagrant aux pires horreurs du rock progressif.
Dés lors pour réellement apprécier cet
album, Il est fortement conseillé d’avoir des
oreilles habituées à ce type de projet, pour
y voir autre chose qu’une bouillie sonore.
Titres préférés : Black oni
I - Black oni III
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