Gris Gris, c’est un peu la version déjantée
et attachante de tous ces groupes revendiquant le rock psychédélique
et sous acides de la fin des années 60. Greg Ashley,
le responsable de cet album en propose une facette toute personnelle,
empruntant donc autant aux happening et improvisations de
cette époque bénie qu’a l’exubérante
pop indépassable de cette même période.
Et ça fonctionne sans que cela ne vire (presque) jamais
au n’importe quoi. Bien qu’on pense constamment
aux titres simples et géniaux des Rolling Stones et
des Beatles (au temps du Swinging London) par exemple, ce
n’est jamais pour en faire un artifice ou un vulgaire
album nostalgique. C’est encore moins une version édulcorée
du garage rock aux visées grand public comme avec The
Dandy Warhols et The Warlocks.
Pas très loin dès lors de Animal Collective
pour son expérimentation tout azimut, des mots comme
sensibilité, fraîcheur, envie, découverte
ne sont pas des mots galvaudés pour Gris Gris.
Objet curieux et plaisant à découvrir.
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