Comme son nom ne l'indique pas, José Gonzalez est
suédois. Il joue un folk dénudé dans
la lignée de grands noms comme Nick Drake ou Tim Buckley.
Divers éléments le distinguent de la masse d'artistes
actuels se rattachant à cette mouvance. Tout d'abord,
de parents argentins, il baigne, dès le plus jeune
âge, dans les musiques latino-américaines et
apprend à déchiffrer sur une guitare classique
aussi bien les partitions des Beatles que celles des standards
de la Bossa ou du Flamenco. Puis, avec les années,
il acquiert grâce à sa guitare classique, un
jeu et un style très particuliers - un style où
il essaye d'être en harmonie avec son instrument et
d'en retirer avec délicatesse le maximum.
Sur ce premier album, chanté avec assurance et émotion,
José Gonzalez parvient à nous faire partager
quelques moments de grâce, des moments qui s'élèvent
comme par enchantement au dessus de la mêlée
et qui le rapproche de Will Oldham, Jason Molina (Songs: Ohia)
ou Elliott Smith. On notera plus particulièrement 'Crosses',
'Remain' et la reprise acoustique d'un des classiques du groupe
electro-pop suédois The Knife ('heartbeats').
Titres préférés : Crosses - Remain
- Heatbeats - Stay in the shade
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