Fini le pseudonyme 'Third Eye Foundation'. Matt Elliott reprend son nom de baptême et s'éloigne de la création de rythmes électroniques. Aujourd'hui, il se concentre sur les ambiances frêles et sombres. Là où d'autres cherchent les emphases, les orchestrations grandiloquentes, Matt Elliott cherche à produire des rêves torturés, des moments en suspension portés par des instruments aussi diversifiés que les cuivres, la guitare ou le piano (surtout) et acompagnés parfois de voix. Le calme est de rigueur. Seul subsiste une partie drum and bass sur la moitié du titre 'the mess we made'.
Le meilleur titre ('forty days') se base sur des arpèges de guitare latine où viennent s'accrocher du violoncelle, des choeurs féminins, des vagues de nappes électroniques. Il a la particularité d'enivrer l'auditeur tout le long des 7 minutes. Et on en redemande.
Le morceau 'the sinking ship song' porte son nom à merveille. Dans une ambiance de tempête marine, une chorale d'hommes accompagnée d'un accordéon chante à tue-tête comme pour oublier les éléments qui se déchaînent autour d'eux...Etrange et décalé vis à vis du reste du disque.
Matt Elliott a eu au moins le mérite de vouloir aller plus loin ou autre part que là où allait Third Eye Foundation et j'espère qu'il nous montrera encore d'autres choses....