Difficile de ne pas le mentionner, Baxter Dury est le fils
de feu Ian Dury, dandy rock’n’ roll de la fin
des années 70. Lui aussi a tout l’air d’un
de ces dandys errant de la marge londonienne, dont il se fait
le narrateur à son tour.
Si musicalement l’époque est différente,
la filiation se retrouve dans la distanciation et la posture
adoptée par rapport à la pop anglaise.
Le nom de jarvis Cocker vient immédiatement à
l’esprit pour la construction de ces mélodies,
mais on songe surtout au David Bowie de la période
berlinoise ou au Lou Reed de Transformer pour l’atmosphère
de désenchantement paisible et de descente apprivoisée,
de fin de règne ou de soirée, bien que nettement
moins glaciale.
L’entame de l’album est notamment constituée
de trois bijoux de pop songs finement mélodiques, sombres
et familières que Pulp aurait pu pondre…
On poursuit jusqu’à la fin sur une ligne élégante,
racée et passionnante bien que s’effritant à
mi-parcours…
Avec Baxter Dury on se remet à aimer la pop anglaise
comme on ne l’avait plus fait depuis une éternité…..
Titres préférés : Francesca’s
party - Cocaine man - Lisa said - Sister sister - Cages |