On peut s’amuser à dresser un parallèle
avec le cinéma pour ce groupe originaire des banlieues
de Manchester : Il fait penser à un réalisateur
de films de séries B des années 40 et 50 à
Hollywood, qui n’a pas les moyens, ni le casting de
stars ni leurs charismes, mais qui réussit à
mener sa carrière tranquillement, en réussissant
à faire passer 2 ou 3 idées intéressantes
sans risquer les foudres de la major qui tient les cordons
de la bourse.
Ces deux vieux routards de la pop musique British peuvent
aussi être comparés à une éponge
qui aurait absorbé tous les fluides musicaux de la
scène de Manchester (depuis le punk jusqu'à
la Brit Pop). Et ça leur a plutôt réussi
sur le précédent album
> The Doves - the last broadcast [capitol] 2002
truffé de tubes pops imparables qui leur a ouvert les
portes de la notoriété en terre Britannique
du moins…
Un petit coté dream pop évanescente, une mélancolie
étudiée chez leurs camarades New order, un chant
qui s’étire et de réels talents de mélodistes.
Même recette pour ce Some cities mais si on s’attendait
logiquement au passage dans la classe supérieure, hélas
le résultat est beaucoup plus laborieux. Malgré
l’orientation vers un rock plus profond, plus expérimental
en allant chercher vers Pink Floyd (à la manière
d’Archive, il y a quelques temps), il ne se passe effectivement
pas grand chose, aucun titre ne ressort vraiment du lot et
dés lors ils retrouvent une place au fin fond de la
série B avec des chansons honnêtes sans plus.
Titres préférés : Almost forget
myself - Someday soon - Black and white town |