The Decemberists ont franchi le pas et ont osé migrer
sur une major, signe pour beaucoup d'une approche commerciale
plus aboutie mais également d'un élan de concessions
mal contrôlées.
Comme pour contredire les mauvais langues, The Decemberists
s'offrent avec cette signature sur la major 'Capitol' une
seconde jeunesse et par la même occasion, un second
souffle. La pop qu'ils affectionnent tant est toujours traîtée
avec passion et subtilité. La touche 'américanisante'
qui les caractérise est toujours là mais elle
ne fait que souligner le talent d'écriture et devient
de plus en plus une marque de fabrication propre au groupe.
Comme par enchantement, les légères déceptions
du dernier album 'Picaresque' ont été gommées.
Les titres à l'efficacité immédiate côtoient
sans gêne des morceaux plus élaborés et
ces deux styles forment une unité et empêchent
toute linéarité.
Grâce à 'The crane wife', The Decemberists vont
toucher un public plus vaste et nous ne pouvons que nous en
réjouir car les concessions apportées à
la musique vont dans le bon sens. Ce disque devrait d'ailleurs
se retrouver sur bon nombre de liste des meilleurs albums
de l'année 2006.
Titres préférés : The Crane
Wife 3 - Yankee bayonet (i will be home then) - Shankill butchers |