Se situant jusqu à présent dans l’ombre
de ses camarades Mos Def et Talib Kweli, on peut espérer
que cette fois-ci, Common saura capter l’attention qu’il
mérite et notamment en France où son impact
est quasi nul.
Et si depuis des années Il distille quelques merveilles,
il arrive ici avec l’album fédérateur
qui devrait pouvoir rallier quelques auditeurs.
Car c’est un disque réjouissant et impeccable,
sans fioritures et sincère. C’est aussi un retour
à des valeurs sûres après un ‘Electric
circus’ exubérant, flirtant avec Prince et le
rock psychédélique.
Il évite ainsi élégamment la surenchère
actuelle et se ressource auprès des ‘pères
fondateurs’ présents sur ce disque comme les
Last Poets, en pillant au passage respectueusement et sans
vergogne Marvin Gaye.
Outre le fait qu’ il démontre une fois de plus
une grande science des musiques hip hop, soul, jazz et funk,
il ajoute juste ce qu’il faut d’aventure sans
se perdre dans les méandres de la démonstration.
Surtout il équilibre hip hop du début des années
90, et mélodies soul convaincantes dans un élan
chaloupé et chaleureux.
Très humblement et sans bouleverser la planète
hip hop, son album se situe largement au dessus de la mêlée,
d’autant plus qu’il s’est adjoint, entre
autres stars, un producteur doué avec le vent en poupe
en la personne de Kayne West.
Titres préférés : The corner
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