Colleen veut visiblement se positionner parmi les preneurs
de risques et les défricheurs de nouveaux territoires
avec ‘The golden morning breaks’. Car, après
le succès relatif de son premier essai et même
si des liens sont nettement perceptibles, elle rompt les amarres
avec son passé pour nous surprendre avec cette étrange
méditation.
Exploration, soif d’apprendre, spontanéité
et innocence ont guidé Cécile Schott dans la
gestation de ces dix titres instrumentaux. Se mêlent
ainsi, avec la volonté de n’utiliser que des
instruments, et de proscrire le sample, des compositions pour
luth du XVI ème siècle, pour violon du XVII
ème, des sons d’Afrique de l’Ouest, du
folk indonésien et la fascination pour le Gamelan (instrument
de Java et Bali aux sonorités douces, qui devient très
à la mode ces derniers temps).
Elle a mis beaucoup de minutie à fabriquer ses chansons,
on le perçoit facilement. L’album est magnifiquement
agencé pour proposer une musique d’une grande
beauté intimiste et avec simplicité. Les émotions
apaisées et la sérénité dominent
cet album folk-ambient.
On peut aussi y voir de la préciosité et une
tendance au maniérisme, être peu emballé
et se dire que l’on pourrait aisément trouver
la même chose dans un de ces magasins à l’exotisme
‘authentoc’ qui fleurissent partout, avec ces
musiques ‘new age’ très utiles pour la
méditation et les illuminations du matin. C’est
une façon d’appréhender cet album tout
à fait envisageable et qui en découragera plus
d’un. Il faut, de toute évidence, être
adepte des ambiances contemplatives pour s’imprégner
et apprécier ce disque.
Titres préférés : Floating in
the clearest night - Sweet rolling - Hubbles wich on the water
swim
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