C’est peut-être une cible facile, que le groupe
pop du gendre idéal Chris Martin, mais il n’
y a pas de raisons de faire des ronds de jambes : cet album
n’a quasiment aucun intérêt pour celui
qui n’aime pas le surplace en musique.
Coldplay est depuis ses débuts le groupe parfait pour
se laisser aller au spleen, quand on est fatigué et
peu exigeant. Ça glisse doucement sans rien égratigner,
un peu comme les films de Sofia Coppola (c’est pas gratuit
il y a un lien !), un matelas pour le mal-être de luxe
de la jeunesse dorée….
Il y a bien de jolies chansons pop très bien faites
et pour ça, Chris Martin a du talent à revendre,
mais où est passée l’expérimentation
censée être au centre de l’album et clamée
partout par le groupe au moment de l’enregistrement
?
Ce qui est gênant c’est qu’il n’y
a rien à dire de cet album ni dans un sens ni dans
un autre, on ne peut réellement détester, parce
qu’il n’y a pas d’enjeux et on ne peut aimer
parce qu’il est très lisse et n’est qu’un
clone de ses prédécesseurs qui avaient eux l’avantage
de posséder au moins deux où trois singles imparables
qu’on se surprenait à apprécier sans honte.
Hors ici, tous les titres sont très bien arrangés,
sur une grosse production, tout est en place, mais il y manque
à chaque fois, un petit quelque chose qui enflamme,
un petit grain de folie, une chanson émouvante ou possédant
un souffle épique (de ce côté-là,
ils ont un concurrent sérieux du nom de Keane), du
moins qui secouerait l’encéphalogramme désespérément
plat.
Produit marketing parfait à la fois pour les grandes
surfaces et le public élevé à la pop
vous apprécierez sûrement dans un moment d’égarement,
ce ‘chef d’œuvre’ pop du meilleur des
mondes…..
Titres préférés : Speed of sound
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