Clem Snide est en fait le groupe de Eef Barzelay à
l’origine de toutes les compositions et ‘End of
Love’ est son cinquième album. Petite anecdote
peut-être révélatrice de son état
d’esprit Clem Snide est le nom d’un des protagonistes
du roman ‘Le festin nu’ de William Burroughs.
Ne venez pas chercher dans cet album, autre chose qu’un
bon disque de country folk de facture assez classique matinée
de pop, pourtant un peu moins mise en évidence. Ce
disque est aussi moins orienté sur l’americana
et les grands espaces que sur ‘Soft spot’ paru
en 2003.
Dans ce genre musical très estimable, ce ‘End
of love’ s’en tire sans problème et propose
des titres appréciables. Mélancolie et tristesse
dominent les textes et procurent quelques moments d’émotions.
Mais l’album n’atteint pas des sommets en raison
d’une production et d’une instrumentation qui
ne sortent pas des sentiers battus, bien que réunissant
des pointures (membres de Lambchop, Mark Nevers producteur
de Lambchop, Andrew Bird, Calexico….). Chaque titre
est ainsi trop prévisible. On frôle l’ennui
par moments mais l’auditeur reste en éveil grâce
à la présence de deux ou trois très bonnes
chansons (dont l’excellente The sound of german hip
hop…) qui valent qu’on fasse le détour.
Ces titres dans la lignée évidente de R.E.M.
(la période fin des années 80) permet d’une
part de constater qu’il y a longtemps que R.E.M. n’a
rien sorti d’aussi bien et d’autre part que Eef
Barzelay (dont la voix est proche de Michael Stipe) de nous
prouver qu’il est capable de construire des chansons
‘hauts de gammes’ pour lesquelles on le suivrait
sans hésitation mais hélas trop isolées
sur cet album.
Titres préférés : : The sound
of german hip hop - Fill me with your light - Jews for jesus
blues
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