Le parallèle avec Zach Condon, le musicien se cachant derrière le patronyme Beirut pourrait être largement argumenter tant les approches artistiques semblent proches. Alors que Beirut reprenait à son compte la musique des balkans en lui apportant un lifting 'pop', Patrick Cleandenim retravaille avec la même passion une musique tout aussi traditionnelle située cette fois non plus à des milliers de kilomètres mais à quelques encâblures.
Ce jeune musicien ose ainsi reprendre des concepts intemporels voire anachroniques, et les arranger à sa sauce sans se soucier des qu'en-dira-t'on. En parfait crooner décomplexé, Patrick Cleandenim montre un talent impressionnant pour détourner toutes ces musiques populaires et les rendre plaisantes et attachantes. Il passe en revue les travaux des grands producteurs tels que Burt Bacharach, Joe Meek, Phil Spector ou Lee Hazlewood, en évitant tous plagiats ou réinterprétations déplacés.
Pourtant, il est à noter que l'aspect Easy Listening de l'album devrait déconcerter quelques-uns d'entre vous. Mais il faut vraiment faire un petit effort et ôter les carcans pouvant s'immiscer entre vous et la musique de Patrick Cleandenim car ce disque possède des atouts et des qualités non négligeables qui le pousse irrémédiablement dans la catégorie des albums à l'atmosphère particulière.
'Baby comes home' n'est pas un disque commun. Il va au-delà et c'est sans doute pour cette raison qu'il possède autant de charme.
Titres préférés : Baby comes home - Until you said i'm gone - Cognac and caviar - Whispers only hurt them - Hollywood
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