Quintette de Brooklyn (on ne les comptent plus, c’est
le quartier désormais branché de NY) déboulant
sans crier gare et encensé par quelques webzines références
aux USA (Pitchfork en tête), cela ressemble fort au
cas ‘Arcade Fire’ pour lesquels la chronique de
ce dernier site surtout, avait constitué le point de
départ médiatique et public de l’aventure
que l’on sait aux Etats unis..
On est donc, avant d’entrer dans le vif du sujet, assis
entre deux chaises : on se dit qu’ils veulent recréer
le même genre de buzz donc la réaction naturelle
est forcément la méfiance.
Les suspicions sont rapidement évacuées : c’est
un très bon album que l’on qualifiera d’Indie
Pop, mais c’est sur un terrain beaucoup plus vaste que
le groupe opère notamment en ne se limitant pas au
classique guitare basse batterie, mais en rejoignant justement
les Arcade Fire sur une instrumentation variée et surtout
utilisée à bon escient.
On sent également la même fraîcheur, la
même liberté de ton et d’esprit, et si
leurs titres sont peut-être un peu moins accrocheurs
sur l’instant, ils sont quasiment tous d’excellente
facture. C’est une chevauchée pop magnifique
comportant des envolées mélodiques intenses
et épiques sur laquelle nous sommes entraînés.
Pour donner une idée plus concrète du groupe
: on situera la voix du chanteur entre Thom Yorke et David
Byrne. On citera au milieu des influences musicales très
diversifiées balayant une grande partie de la pop anglo
saxonne des 25 dernières années, quelques pièces
essentielles : Talking Heads, Radiohead - période 'The
bends', Wilco…
Verdict après écoute répétée
: Clap your Hands say yeah, vaut qu’on s’intéresse
à son cas, et est même à suivre de près.
On est tenté de croire fermement à un avenir
radieux.
Titres préférés : : Let the
cool goddess rust away - Over and over again - Details of
the war - The skin of my yellow country teeth
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