Nouveau nom donc (Caribou remplace Manitoba), nouvelle orientation
pour Dan Snaith et son groupe qui, après la pop psychédélique
a le mérite de ne pas s’endormir sur une recette
établie et tente une nouvelle fois de nombreuses expériences.
En effet, l’album peut être présenté
comme un laboratoire de recherche avant peut-être de
réaliser dans le futur proche des travaux plus homogènes
et plus aboutis à partir des leçons tirées
de celui-ci : un genre d’ ‘entre deux’ donc,
une transition, voilà résumé ‘The
milk of human kindness’.
La première écoute laisse dans l’expectative
par son manque apparent de cohérence et de liant. Mais
très vite on se rend compte que son exploration est
au contraire passionnante justement grâce à ces
multiples pistes ouvertes.
L’electronica, la pop psychédélique sont
toujours là mais comme remixées, passées
par de nouvelles propositions de lectures, superposées
avec d’autres ambiances musicales et éléments
anachroniques sans se transformer en bouillie sonore.
Avec un disque ambient parsemé de chansons pop ou folk,
électriques ou acoustiques, truffé de bidouillages
et d’incongruités sonores, Caribou se présente
en fait comme un Dj Shadow qui au lieu de s’attaquer
à la soul et au funk s’attaque au rock garage,
à la pop façon ‘Revolver’ ou ‘Rubber
soul’, aux Kinks, aux Beach Boys, au space rock, au
psychédélisme……
Ce jeu sur les textures musicales séduit et tient donc
la route sans problème mais on insiste, Dan Snaith
parviendra à réaliser un album pleinement satisfaisant
dans la forme et dans le fond quand il prendra le temps de
canaliser et exploiter totalement ses idées avant de
repartir vers de nouvelles aventures..
Titres préférés : Yeti - Lord
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