Richard Buckner s’acoquine avec Jon Langford, un ex-Mekons.
Est-ce cela qui donne un ton sensiblement plus énervé
à ce nouvel opus ?
Richard Buckner a toujours su prendre du recul par rapport
à ses influences et trouver le ton juste pour ne pas
tomber dans le classicisme country-folk ronronnant. Il se
confectionne, album après album, une identité
en picorant dans le bon plat à chaque fois qu’il
explore un courant musical.
Cet album réédite les performances des ses deux
précédents disques mais après y avoir
éprouvé une face sombre et introspective, il
se lance cette fois dans un folk-rock plus explosif et dynamique
sur des titres qui lorgnent vers la pop de REM et ça
fonctionne magnifiquement, bien que quelquefois un peu lisse
dans la production. Si de ce coté là, on y trouvait
une touche d’émotion supplémentaire, et
en évitant quelques faiblesses mélodiques par
moments, on aurait vraiment un très bon disque.
Richard Buckner rejoint quand même toute une ribambelle
d’artistes admirables, des plus mythiques (Dylan, Springsteen,
REM) aux plus underground et novateurs (Bright Eyes) dans
la catégorie (la meilleure, of course) des inclassables
et intemporels.
Titres préférés : Rollling of
the eyes - Sweet anybody - Torn apart - The Inca princess
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