Avec ce deuxième album, une chose est sûre. Les sceptiques de la première heure, ceux qui derrière 'gulag orkestar' ne voyaient qu'une pâle imitation des orchestres des balkans version rock indépendant, seront obligés de l'admettre : Zach Condom a un réel talent pour créer des ambiances mélancoliques et poignantes.
'The flying club cup' voit ainsi Zach Condom prendre un peu de recul vis à vis des musiques des balkans sans pour autant les ignorer complétement. Il oriente sa musique vers rythmes plus posés. S'appuyant sur sa voix si caractéristique et des arrangements de cordes - Owen Pallet de Final Fantasy est aux manettes - et de cuivres subtils, il n'a aucun mal pour vous embarquer dans sa quête de nouvelles sonorités. Amoureux de la culture française, il jalonne ce deuxième album de références francophones ('Nantes, 'La banlieu', 'Un dernier verre (pour la route)', 'Cherbourg') sans tomber dans des clichés façon 'Amélie Poulain'. Attention, il ne faut percevoir derrière cette référence aucune attaque envers Yann Tiersen, bien au contraire.
Revenons à Beirut. 'The flying club cup' affiche une solidité et une cohérence musicales en tous points remarquables mais il ne possède pas de titres forts comme pouvaient l'être 'Prenzlauberg' et 'Postcards from Italy' sur le premier album. Ce bémol empêche une adhésion totale au disque mais ne boudons pas notre plaisir. Ce disque est un disque singulier, personnel et harmonieux.

Titres préférés : A call to arms - Cliquot - Un dernier verre (pour la route) - Untitled 1