Comme beaucoup de ‘grosses sorties’ ces dernières
semaines, cet album est décevant. On ne peut pas dire
que c’est vraiment mauvais, mais là encore le
problème, c'est que le disque sonne faux, et qu'il
est sans ambition particulière.
C’est effectivement un sentiment d’artificialité
qui domine les impressions laissées par ce huitième
album du prodige californien, qui à force de se disperser
finit par courir après un train qui ne l’attend
plus.
Après une série de disques où il a tenté
avec plus ou moins de réussite, d’explorer la
multitude de directions de la musique populaire, il revient
à sa période la plus féconde en matière
de création - celle qui a d'ailleurs fait son succès
- soit la période allant jusqu'à
> Beck - odelay [dgc/bong load custom records]
1996
époque où les idées partaient dans tous
les sens, où l’inventivité régnait
et apprivoisait tout de façon biscornue pour en faire
des régals de chansons bricolées.
Il retravaille ici avec les Dust Brothers, garants de ses
succès précédents. Mais si il y a réellement
des titres très agréables, la saveur se dissipe
quand même implacablement sur la longueur.
C’est définitivement trop calculé ou sans
passion. On sent un Beck peu concerné et trop dépendant
de sa marque de fabrique qui lui colle à la peau..
Titres préférés : Girl - Hell
yes - E-pro |