Sans doute pour beaucoup d'entre vous, l'annonce d'un nouvel album studio de Bauhaus vous paraît aussi intéressante et fondamentale que la reproduction des coléoptères en antarctique. Et pourtant, ce groupe a illuminé le début des années 80 avec quatre albums singuliers et passionnants, quatre disques dont l'équilibre résidait dans la personnalité de chacun de ses membres. Car une fois le groupe dissout, les formations successives qui ont repris le flambeau (Tones On Tail, Dali's Car, Love And Rockets, ..), ne sont jamais parvenues à réitérer cette atmosphère si particulière.
L'image gothique rattachée à l'esthétique du groupe et la comparaison continue (et justifiée) entre Peter Murphy et David Bowie ont desservi Bauhaus dans sa reconnaissance. Bref, ceci est de l'histoire ancienne. Revenons à l'actualité de Bauhaus. 'Go away white' surprend par sa qualité. La voix grave de Peter Murphy glace toujours autant et n'a rien perdu de sa présence et de son timbre. Les troix autres musiciens quant à eux ne cherchent pas l'auto-parodie. Ils développent de nouvelles idées et nous surprennent en évitant les pièges habituels que nous entendons dans de telles circonstances. Il y a la patte Bauhaus dans chacune des compositions de 'Go away white', ce qui permet de voir un réel prolongement entre le Bauhaus d'aujourd'hui et celui d'il y a presque 30 ans. Mais iIl ne faut pas non plus s'attendre au chef d'oeuvre du groupe. Non, 'Go away white' est simplement un disque
de bonne facture, un disque qui (normalement) scellera définitivement la discographie studio du groupe.
Titres préférés : International bulletproof talent - Adrenalin - Endless summer of the damned
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