Initialement paru en Australie en 2002, cet album commence
seulement à connaître une distribution internationale
et mérite amplement que l’on s’ y attarde
un peu.
Augie March, groupe originaire de Melbourne est en fait le
nom de l’héroïne du célèbre
roman paru en 1953, ‘Les aventures d’Augie March’
de Saul Bellow (illustre écrivain américain
et influence majeure de philip Roth ou Don de Lillo). C’est
l’histoire de cette héroïne qui s’interroge
sur sa place dans le monde et qui correspond assez souvent
à une part de l‘état d’esprit de
l’Australien moyen perdu dans son bout du monde.
Ce disque composé de ballades pop mélancoliques,
rêveuses et audacieuses, tour à tour calmes ou
énergiques, n’est pas sans rappeler d’autres
australiens mais de Brisbane ceux là, les Go Betweens,
sans leur génie peut-être mais avec spontanéité
et fraîcheur. Leur talent est suffisant pour convaincre
sur la totalité de l’album et constituer un disque
cohérent et bien ficelé. Ils possèdent
un peu de l’excentricité de Mercury Rev ou Flaming
lips dans la richesse de l’instrumentation et de la
production, par l’utilisation élégante
du piano (The Vineyard). Beaucoup d’assurance et de
détermination dans la voix notamment sur 'This train
will be taking no passengers' font par ailleurs beaucoup penser
à Nick Cave leur illustre concitoyen…
Quelques faiblesses passagères, un classicisme pas
toujours bousculé et rien de particulièrement
nouveau n’en font un grand disque mais il sera de ceux
qu’on aime bien chérir dans son coin.
Titres préférés : The vineyard
- This train will be taking no passengers. - Song in the key
of chance - There’s something at the bottom of the blackpool
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