Sous ce nom se cache, en chef d’orchestre, le multi-activiste
Howe Gelb, personnage hautement estimable, mais qui, depuis
l’album ’Chore of enchantment’ en 2000 avec
Giant Sand, déçoit régulièrement,
il faut bien l’avouer. Tant et si bien qu’on suit
son actualité avec de plus en plus de distance….
Cette fois, attiré par la pléiade de stars underground
(M. Ward, Scout Niblett, John Parish, Grandaddy - Fairchild,
Lytle, Burtch, Lucky Lew…-, Jeremy Gara batteur d’Arcade
Fire, Henriette Sennenvalt d'Under Byen et Marie Lorette Friis),
on se dit qu’on a une bonne chance de retrouver la flamme
perdue.
Effectivement, la musique est belle, et inutile de dire que
la maîtrise du sujet est au dessus de tout soupçon.
Malgré cette envahissante présence, l’album
est cohérent, comportant son lot de petites surprises,
tout en reconnaissant la patte de chacun dans une gamme d’arrangements
très ouverte.
On reste pourtant à distance et le disque est, sur
sa longueur, prévisible.
On reconnaît le talent, on y croise la convivialité,
la chaleur, la douceur grave de la voix de Howe Gelb, mais
on est peut-être plus en présence d’un
savoir faire maintes fois éprouvé que d’une
réelle implication ou volonté de s’extirper
d’un certain confort, de surprendre. La passion de la
musique, n’en doutons pas, est très réelle
pour des musiciens d’un tel talent mais elle ne nous
atteint que rarement.
On ne retrouve la grâce que sur quelques titres trop
esseulés. On écoute donc sans trop prêter
attention et c’est un énorme gâchis…Il
y a un mystère à percer d’urgence pour
Howe Gelb de ce coté-là, encore faut-il qu’il
le souhaite…..
Titres préférés : Man on a
string - Where the wind turns the skin to leather - Low spark
of high heeled boys - Baby it's cold outside
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