Pour situer le personnage, on peut dire ceci : une voix Androgyne
entre Jeff Buckley, Nick Drake et Billie Holiday voire Nina
Simone, et pour la musique une forte influence du même
Nick Drake, de Scott Walker et un peu plus proche de nous,
Devendra Banhart bien sûr. Ce dernier participe d’ailleurs
au disque de même que Rufus Wainwright, Boy Georges
et Mister Lou Reed !
Voilà pour les rapprochements. Mais si Devendra Banhart
(pour le comparer à un artiste récent) est très
spontané, très simple dans son approche, Antony,
lui, s’attache à une instrumentation soignée,
épurée et classique : très belles parties
de piano, empruntes au jazz cabaret. En dehors de Nick Drake,
il aurait pu enregistrer ce disque avec Jimmy Web par exemple,
et son album aurait pu sortir au milieu des années
70 (Tout est fait pour le signifier, y compris la pochette).
Sur cette instrumentation, est posée une collection
de chansons mélancoliques, tristes et poignantes.
Un bémol peut-être : sur les premiers instants,
certains se sentiront agacés ou iront même jusqu'à
parler de préciosité ou aller jusqu'à
le suspecter de sur jouer un poil. Si on ne doute pas de sa
sincérité, loin de là, on a quand même
l’impression constante de l’application d’un
savoir-faire déjà largement éprouvé
par le passé.
Mais Il est talentueux au point de convaincre de par la qualité
et la justesse des mélodies, qui font facilement oublier
les réserves émises.
Titres préférés : My lady story
- For today i’m a boy - Man is a baby - Fistful of love
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