Difficile à priori de parler du disque d’Amon
Tobin en n’ayant qu’une vague idée du jeux
Splinter Cell auquel il est directement lié. Et difficile
d’écouter l’album en faisant abstraction
de ce fameux jeux.
Symptomatique d’une évolution où le marché
du jeu vidéo dépasse, déjà, depuis
un certain temps celui du disque, Amon Tobin avouait que c’était
un moyen pour lui de se faire connaître et de vendre
des albums. Pourquoi pas si cela nous permet d’écouter
de la bonne musique.
Il faut le prendre comme une sorte de B.O de film même
si le travail est évidemment différent puisque
lié à l’interactivité d’un
jeux.
Et une fois vaincues les réticences, c’est un
album d’Amon Tobin fidèle à lui-même
qu’il nous présente, dans la lignée de
> Amon Tobin - permutation [ninja tune] 1998
et surtout de
> Cujo - adventures in foam [ninebar] 1996 - réédition
[ninja tune] 2002
Il renoue en effet avec l’esprit de ce premiers album
et ce qui avait provoqué l’enthousiasme : ses
expérimentations subtiles mêlant le jazz et son
univers electro sombre et minimaliste qu’il avait un
peu délaissée dernièrement.
On peut même dire que ça lui redonne un second
souffle. Album atmosphérique et ambient, il nous emmène
dans un dédale d'ambiances glacées et étranges,
dans l’errance et l’inquiétude.
Il se sort très bien dans cet exercice en accomplissant
un disque personnel et se suffisant à lui-même.
C’est d’ailleurs après coup, qu’il
a décidé d’en faire un album de Amon Tobin
à part entière.
Une prise de risque qui se transforme en succès mérité.
Titres préférés : El cargo
- The clean up - The lighthouse - Ruthless
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