Encore un groupe qui se penche sur les années Post
Punk. Celui-ci est plutôt à placer directement
dans le haut du panier. Car outre le fait qu’il soit
flamand et doué pour les mélodies, Alamo Race
Track possède le don de réunir ce qui se fait
de mieux chez ses congénères actuels pour un
résultat tout à fait emballant. C’est
le genre d’album qui s’incruste rapidement et
durablement sur la platine.
On est en effet immédiatement conquis par des titres
dynamiques et intenses, dont certains sont de véritables
hits potentiels ('Happy accident', 'We lige to go on') passant
du Rock Punk et New Wave New Yorkais à la pop anglaise
raffinée de groupes comme les Tindersticks.
Les premiers morceaux renvoient un peu à Interpol (avec
une base rythmique estampillée Joy Division), aux Strokes,
c’est évident pour la facilité et le style
mélodique. Les guitares, elles, lancinantes et omniprésentes
viennent directement de Televison et ce, de manière
frappante.
Plus loin le disque nous conduit sur d’autres registres
sans surprises, mais là aussi avec fraîcheur
et goût ( Folk et Lo-Fi de Pavement, Lou Barlow, Sparklehorse….).
Des choses entendues vous direz vous donc, mais en dehors
des excellentes mélodies, deux facteurs au moins expliquent
la réussite de cet album.
D’une part, la subtilité de l’écriture
et la voix du chanteur Ralph Mulder très prenante qui
est pour beaucoup dans l’équilibre des chansons.
D’autre part, l’appartenance du groupe au ‘continent’
comme disent les britanniques, et au Benelux apporte cette
tension différente plus porteuse de questions et de
fragilité (qu’on retrouve chez d’autres
flamands célèbres Deus) que celle plus directe
provoquée par les groupes anglo-saxons. On ajoute une
touche de poésie nous conduisant dans des chemins tortueux
et on adhère sans aucune hésitation à
ce groupe taillé pour suivre sans difficultés
le chemin tracé par Deus.
Titres préférés : Happy accidents
- We like to go on - Trunk - Speed up
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